Aujourd’hui, nous attendons que le Conseil fédéral annoncer des mesures et qu’en est-il des cantons ? Est-ce que le Gouvernement jurassien se cache derrière les mesures édictées par la Confédération pour ne plus prendre de risque ? Alors qui dédommagera un minimum les restaurateurs, les salles de fitness et toutes les autres branches touchées par des décisions fédérales et les montants nécessaires sortiront de quelles caisses ?
La Confédération a repris le lead depuis le mois de décembre 2020, mais sur quelle base légale ? D’après la loi sur les épidémies qui est en vigueur depuis le 1er janvier 2016, la répartition des tâches entre Confédération et cantons en cas de crise a été clarifiée par l’introduction d’un modèle à trois échelons : situation normale, particulière et extraordinaire. La Confédération avait qualifié le 16 mars 2020 la situation de « situation extraordinaire » au sens de la loi, ce qui lui permettait d’édicter des mesures nationales. Des grands montant ont été mis à disposition par la Confédération pour l’économie. Etonnamment et je ne suis même pas surpris, des fraudeurs ont profité de la situation pour obtenir de l’argent d’une manière totalement déloyale.
Plus tard, les cantons ont repris la gestion de la crise en main avec des décisions totalement inadaptées comme par exemple la fermeture des restaurants jurassiens. Vous connaissez toutes et tous la suite de l’histoire avec le tourisme intercantonal de la bonne cuisine avec comme exemple les repas de St-Martin proposés dans d’autres cantons. Une cacophonie générale dans notre pays. En décembre 2020, le ministre de la santé du canton du Jura était quant à lui « amer », constatant que le Conseil fédéral mettait les cantons devant le fait accompli.
Nous en sommes où aujourd’hui ? D’après les annonces du 13 janvier 2021, c’est toujours le Conseil fédéral qui est aux commandes et pourtant nous ne sommes pas à l’échelon de la « situation extraordinaire ». Mais finalement, cela ne me surprend pas. Les cantons romands se tiennent à carreau en espérant recevoir de très grands montants de la Confédération pour le financement des mesures annoncées.
Il faut également savoir que le 22 octobre 2020, les directrices et directeurs cantonaux de la santé se sont mis d’accord par la CDS (Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé) et la Confédération pour la stratégie commune en lien avec la gestion. Vous trouverez le document « Gestion du COVID-19 : stratégie commune de la CDS et de l’OFSP-DFI en matière de la politique sanitaire en utilisant ce lien1. Pour préciser, le ministre de l’Economie et de la Santé du canton du Jura nous représente à la CDS.
Les PME et les indépendants qui subissent de plein fouet les décisions prises par le Conseil fédéral et qui ne sont surtout pas trop combattu par les ministres de la Santé cantonaux sont totalement dans une situation floue. Qui interviendra et quand pour des aides financières ? La Confédération qui prend des décisions globales pour notre pays, mais sans être à l’échelon d’une situation « extraordinaire » ou finalement les cantons qui n’ont pour l’instant, c’est mon sentiment plus rien à dire dans cette phase et qui n’ont surtout pas les moyens.
Ici, il s’agit d’une question très simple de responsabilité. Qui décide, paie !
Et parlons franchement, qui sera finalement responsable en lien avec les entreprises, restaurateurs, patrons de clubs, bars, salles de fitness et commerçants qui devront mettre la clé sous le paillasson ?
Le Gouvernement jurassien doit se positionner beaucoup plus précisément sur ces questions.
« Celui qui paie décide, celui qui décide assume ! »
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